Le tapis berbère de taznakht ne descend pas des tapis d’Orient bien connus de l’ère islamique ; mais la similitude de la technique du nouage et de certains Motifs indique des racines communes, qui remontent au néolithique Peuples indigènes . A l’écart des grandes civilisations de l’Antiquité et loin des échanges culturels de la Route de la Soie, le tapis berbère, de taznakht , a gardé son originalité. Ceci le prédestiné plus qu’aucun autre à l’explication des symboles à partir de leur origine. Puisque les textiles ne résistent pas à l’usure du temps et qu’il n’y a pas de chaînes de pièces probantes à travers les siècles et millénaires, le tapis berbère à des régions de taznakht peut être considéré comme le dernier témoignage authentique de ce monde archaïque… Le langage abstrait et géométrique du tapis est dérivé à l’origine du corps et de la forme et fonction des organes sexuels humains. Il se base sur la dualité ; et la rencontre des deux sexes devient l’expression d’une magie de la fertilité qui, jadis, était universelle et comprenait toute la nature. chameaux indique de patience ;la fibule indique authenticité….taznakht aussi est connus avec ses quartes sortes de tapis : tapis nouée :tisée ;nouée et tisée à la fois (tableau). multicolore (kharita).
comment en tisse un tapis?
Les femmes tissent les tapis en permanence et au fil des années un important stock a pu être constitué et se trouve présenté au public dans le lieu aménagé à cet effet. Elles ramènent généralement la laine de la région grand taznakht mais il se peut aussi qu’elles la préparent elles-mêmes selon les méthodes traditionnelles si sa provenance est locale. Dans ce cas là, les femmes trient la laine, appelée tadut, et la débarrassent de ses impuretés. Selon des gestes maintes fois répétés sous diverses latitudes de notre planète, elles lavent ensuite la laine avec soin dans le cours d’eau d’une rivière en se servant d’un panier en osier qui porte le nom de taselite et qui a l’avantage de laisser filtrer l’eau. Une fois la laine séchée, les femmes utilisent deux petites planches en bois garnies de clous, nommées imchdn pour travailler les fibres les plus courtes et les plus frisées. En faisant un mouvement de va-et-vient, elles font rapidement tourner d’une main un fuseau en bois, le izdi à la manière d’une toupie sous laquelle elles raccordent avec l’autre main une mèche obtenue grâce à une quenouille qu’elles roulent entre le pouce et l’index.La laine ainsi préparée est enfin teintée en utilisant des produits naturels pour obtenir des couleurs vives et variées : l’orange composé à partir d’alun et de pelures d’oignons (ou bien un mélange d’henné et d’alun), le jaune composé d’alun et de fleurs d’œillets d’Inde (ou de safran et de henné), le bordeaux composé de plante de Foua et de henné, le bleu dit “nelji”composé d’un mélange de dattes, de henné et de grains de peinture.